Alimentation adaptée à la sclérose en plaques : conseils nutritionnels

Alimentation adaptée à la sclérose en plaques : conseils nutritionnels
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Alimentation adaptée à la sclérose en plaques : conseils nutritionnels

La sclérose en plaques (SEP), maladie neurologique chronique et auto-immune, impacte la qualité de vie de près de 100 000 personnes en France. Bien que l’alimentation ne guérisse pas la SEP, une approche nutritionnelle adaptée peut atténuer certains symptômes, comme la fatigue ou les poussées inflammatoires. Ce guide explore les stratégies alimentaires recommandées, en s’appuyant sur les dernières recherches et les conseils d’experts.

Équilibre entre nutriments essentiels

Une alimentation équilibrée pour la SEP doit privilégier les nutriments anti-inflammatoires, les oméga-3 et les fibres, tout en évitant les aliments pro-inflammatoires. Les régimes riches en antioxydants (comme les polyphénols) et en vitamines (A, C, D, E) aident à réduire l’oxydation cellulaire, un mécanisme impliqué dans l’évolution de la maladie.

Exemple concret :

  • Oméga-3 : Trouvés dans le saumon, les noix ou les graines de lin, ils modulent la réponse immunitaire.
  • Fibres : Les légumes, les fruits et les céréales complètes favorisent un microbiote intestinal sain, crucial pour la régulation inflammatoire.

Hydratation et digestion

La déshydratation aggrave la fatigue, un symptôme fréquent de la SEP. Boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour est essentiel, notamment en cas de troubles urinaires ou de constipation. Les infusions (camomille, tisane digestive) et les légumes riches en eau (pastèque, concombre) complètent cette approche.

Aliments anti-inflammatoires essentiels

Les stars de l’anti-inflammation

Certains aliments se distinguent par leur capacité à réduire les marqueurs inflammatoires :

  1. Chocolat noir (70 % de cacao minimum) : Riche en flavonoïdes, il améliore la fonction endothéliale et réduit le stress oxydatif.
  2. Noix de Grenoble : Leurs phytostérols et pédonculagine protègent contre les maladies cardiovasculaires et le déclin cognitif.
  3. Huile d’olive extra-vierge : L’acide oléique, un gras monoinsaturé, abaisse le cholestérol LDL et soutient la santé cardiaque.

Astuce : Intégrez ces aliments dans des recettes simples (salades, smoothies, plats mijotés).

Rôle des polyphénols

Les baies (myrtilles, framboises), le thé vert et les épices (curcuma, gingembre) contiennent des polyphénols, des molécules capables de moduler le système immunitaire. Le curcuma, en particulier, est étudié pour ses effets anti-inflammatoires dans les maladies neurodégénératives.

Rôle du microbiote intestinal

L’impact des fibres sur le microbiote

Une alimentation pauvre en fibres altère la diversité bactérienne intestinale, ce qui peut exacerber l’inflammation. Les légumineuses (lentilles, pois chiches), les céréales complètes (quinoa, riz brun) et les prébiotiques (oignon, ail) nourrissent les bonnes bactéries, favorisant une barrière intestinale saine.

Cas pratique : Une étude a montré que la consommation quotidienne de 43 g de noix de Grenoble pendant 8 semaines augmentait significativement la population de bactéries bénéfiques.

Probiotiques et prébiotiques

Les yaourts au lait cru (sans additifs) et les fermentés (choucroute, kéfir) apportent des probiotiques, tandis que les asparaguses et les bananes agissent comme prébiotiques. Cette synergie optimise la santé intestinale, un facteur clé pour réduire les poussées de SEP.

Stratégies pour gérer la fatigue

Prioriser les repas légers et réguliers

La fatigue chronique, fréquente dans la SEP, peut être atténuée par une alimentation fractionnée (5 à 6 repas légers/jour) et des sources de fer (viande rouge, épinards) pour éviter l’anémie. Les protéines maigres (poulet, tofu) et les glucides complexes (pain complet, patate douce) fournissent une énergie durable.

Éviter les pics glycémiques

Les sucres raffinés (pâtisseries, sodas) et les grains raffinés (blé blanc, riz blanc) provoquent des pics d’insuline, suivis d’une chute énergétique. Privilégiez les fruits à faible indice glycémique (pommes, poires) et les légumineuses pour une régulation stable.

Pièges alimentaires à éviter

Les aliments pro-inflammatoires

Certains aliments exacerbent l’inflammation :

  • Produits transformés (charcuterie, plats préparés) : Riches en sodium et additifs.
  • Aliments frits : Contiennent des acides gras trans.
  • Sucres ajoutés : Trouvés dans les confiseries et les boissons gazeuses.

Alternative : Optez pour des graines germées (lentilles, haricots mungo) et des huiles végétales (colza, tournesol) pour une cuisson saine.

Les excès à modérer

Même les aliments sains doivent être consommés avec modération :

  • Noix : À limiter à 28 g/jour (environ une poignée) en raison de leur teneur calorique élevée.
  • Laitages : À éviter en cas d’intolérance au lactose, fréquente chez les patients SEP.

Approche personnalisée et suivi médical

L’importance d’un suivi diététique

Aucun régime unique ne convient à tous les patients SEP. Un diététicien nutritionniste peut aider à adapter l’alimentation en fonction des symptômes (troubles digestifs, fatigue), des allergies ou des traitements en cours.

Combiner nutrition et activité physique

L’alimentation doit s’accompagner d’une activité physique régulière (marche, natation) pour optimiser ses effets. Cette synergie renforce la résilience face aux poussées et améliore la qualité de vie.

Conclusion
L’alimentation joue un rôle clé dans la gestion de la sclérose en plaques, mais son efficacité dépend d’une approche personnalisée et pluridisciplinaire. En privilégiant les aliments anti-inflammatoires, en surveillant le microbiote intestinal et en évitant les excès, les patients peuvent atténuer certains symptômes et préserver leur autonomie. Consultez toujours un professionnel de santé avant de modifier radicalement votre régime.

Le Nutriscope

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