Comment prendre du muscle grâce à l’alimentation : guide prise de masse

La prise de masse musculaire repose sur un équilibre entre alimentation, entraînement et compléments, selon les principes établis par les experts en musculation. Si l’entraînement stimule la croissance, c’est l’alimentation qui fournit les matériaux nécessaires à la construction des tissus. Ce guide détaille les stratégies clés pour optimiser votre régime, en s’appuyant sur les dernières recommandations scientifiques et les pratiques éprouvées.
Les bases d’une alimentation pour la prise de masse
Le surplus calorique : la clé du gain musculaire
Pour prendre du muscle, il faut consommer plus de calories que son métabolisme ne dépense. Un surplus de 10 à 15 % par rapport au métabolisme de base est généralement recommandé. Par exemple, si votre besoin énergétique quotidien est de 2000 kcal, visez entre 2200 et 2300 kcal.
Calculer son surplus :
- Estimez votre métabolisme de base (formules de Mifflin-St Jeor ou Harris-Benedict).
- Ajoutez 10 à 15 % à ce chiffre.
- Ajustez selon votre progression (poids, force, énergie).
Ce surplus doit être composé de nutriments de qualité : protéines, glucides complexes et lipides sains. Les aliments transformés, riches en sucres raffinés ou graisses saturées, sont à éviter pour ne pas compromettre la qualité de la prise de masse.
Les macronutriments : répartition optimale
Une répartition équilibrée des macronutriments maximise la croissance musculaire.
| Macronutriment | Recommandation (par kg) | Sources idéales |
|-|–|–|
| Protéines | 1,6 à 2 g | Œufs, poulet, poisson, légumineuses, soja |
| Glucides | 4 à 5 g | Riz, patate douce, avoine, quinoa |
| Lipides | 0,5 à 1 g | Huile d’olive, avocat, noix, sardines |
Les protéines : Priorisez les sources animales (viande maigre, œufs) et végétales (légumineuses + céréales). Les protéines végétales doivent être combinées pour couvrir tous les acides aminés essentiels.
Les glucides : Optez pour des sources complexes (riz complet, patate) pour éviter les pics glycémiques. Ils alimentent les séances d’entraînement et reconstituent le glycogène musculaire.
Les lipides : Essentiels pour la synthèse hormonale (testostérone, hormones thyroïdiennes). Les oméga-3 (poissons gras) réduisent l’inflammation post-entraînement.
La fréquence et le timing des repas
Manger 5 à 6 repas par jour (dont 2 à 3 collations) permet de maintenir un apport protéique constant. Une stratégie efficace :
- Repas post-entraînement : 30 à 60 minutes après l’exercice, privilégiez des protéines rapides (whey) et des glucides rapides (banane, sirop d’agave).
- Dîner riche en caséine : Une protéine lente (fromage blanc, lait écrémé) favorise la récupération nocturne.
Évitez les excès de calories vides (snacks sucrés, boissons gazeuses) qui gonflent le surplus sans apporter de nutriments.
Optimiser l’apport en protéines
Les meilleures sources de protéines
Protéines animales :
- Viande maigre : Poulet, dinde (7 g de protéines/100 g).
- Poisson : Saumon, thon (20 à 25 g/100 g).
- Œufs : 6 à 7 g de protéines par œuf, avec un profil d’acides aminés complet.
Protéines végétales :
- Légumineuses : Lentilles (9 g/100 g), pois chiches (8 g/100 g).
- Céréales complètes : Quinoa (8 g/100 g), sarrasin (14 g/100 g).
- Oléagineux : Amandes (21 g/100 g), noix de cajou (18 g/100 g).
À combiner :
- Céréales + légumineuses : Riz + lentilles.
- Légumineuses + oléagineux : Haricots + amandes.
Les compléments protéiques : quand et comment les utiliser
Les compléments sont utiles mais non indispensables. Les plus efficaces :
| Complément | Usage | Avantages |
||-|–|
| Whey protein | Post-entraînement | Assimilation rapide, idéal pour la synthèse musculaire. |
| Caséine | Avant le coucher | Libération lente, optimise la récupération nocturne. |
| Créatine | Tous les jours | Augmente la force et la volumisation musculaire. |
Conseil : Privilégiez les whey isolés (90 % de protéines) pour éviter les additifs. La créatine monohydrate est la forme la plus étudiée et efficace.
Synchroniser alimentation et entraînement
Les exercices clés pour la hypertrophie
L’entraînement doit cibler les muscles avec des charges progressives. Les mouvements polyarticulaires (squats, développés militaires) sont prioritaires.
Exemples de séances :
- Jour 1 : Squats, fentes, soulevés de terre (jambes).
- Jour 2 : Développés, dips, tractions (triceps, dos).
- Jour 3 : Repose.
- Jour 4 : Développés inclinés, rows, pull-ups (pectoraux, dos).
- Jour 5 : Repose.
- Jour 6 : Entraînement HIIT ou cardio léger.
- Jour 7 : Repose.
Fréquence : 4 à 5 séances/semaine, avec 2 à 3 séries par muscle.
La récupération : un pilier souvent négligé
La récupération détermine la qualité de la prise de masse. Les clés :
- Sommeil : 7 à 9 heures/nuit pour optimiser la croissance hormonale.
- Hydratation : 2 à 3 L d’eau/jour.
- Massage : Réduit l’inflammation post-entraînement.
Les erreurs à éviter
Surconsommation de calories vides
Un surplus calorique doit être nutritif, pas calorique. Les aliments suivants sont à limiter :
- Charcuteries : Riches en sodium et additifs.
- Sucres raffinés : Gâteaux, sodas, biscuits.
- Graisses saturées : Beurre, fritures.
Conséquences : Prise de masse grasse, inflammation, fatigue.
Surentraînement et manque de repos
L’excès d’entraînement sans récupération provoque :
- Syndrome d’épuisement : Baisse de performance, risque de blessures.
- Perte de masse musculaire : Le corps consomme les muscles pour compenser le déficit énergétique.
Solution : Intégrez des jours de repos actif (marche, yoga) et ajustez la charge selon votre état de fatigue.
Personnaliser son régime
Adapter les apports selon le profil
Chaque individu réagit différemment à un surplus calorique. Voici comment ajuster :
- Débutants : Surplus de 10 % (gain rapide de 0,5 à 1 kg/mois).
- Intermédiaires : Surplus de 5 à 10 % (gain de 0,3 à 0,5 kg/mois).
- Avancés : Surplus de 5 % (gain de 0,2 à 0,3 kg/mois).
Suivi : Pesez-vous une fois/semaine et mesurez vos mensurations mensuellement.
Réajuster en cas de stagnation
Si le poids stagne plus de 2 semaines :
- Augmentez les calories : +5 % du surplus.
- Vérifiez les protéines : Assurez-vous d’atteindre 2 g/kg.
- Modifiez l’entraînement : Augmentez la charge ou le volume.
La prise de masse musculaire est un processus long et exigeant, mais accessible avec une approche structurée. En combinant un surplus calorique ciblé, une alimentation riche en protéines et un entraînement progressif, vous maximisez vos chances de succès. N’oubliez pas que la récupération et la patience sont des alliés indispensables. Considérez chaque repas comme une opportunité de nourrir vos muscles, et chaque séance comme un investissement dans votre corps.
Père de deux enfants et marié, Adrien cultive sa passion pour le jardinage depuis plus de 20 ans, un savoir transmis de génération en génération dans sa famille. Ancien membre de l’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture (AJJH), il partage aujourd’hui son expertise et son amour pour les plantes à travers des conseils pratiques et inspirants.